Tout ça m'a donné envie de lire et commenter ton texte.
(J'ai supprimé les messages inutiles sous ton texte, maintenant que la partie critique est faite).
Alors, hum... Déjà, comme c'est un inachevé, cela signifie-t-il que tu vas le poursuivre ? Ou bien le développer ? Le premier cas j'imagine.
Si c'est le second cas , ce peut aussi être interessant, mais je te laisse me dire ce qu'il en est.
Pour ce passage, j'ai trouvé quelques bonnes choses, le rythme est plutôt bon, le texte se lit bien. Mais j'ai aussi relevé quelques incohérences, lourdeurs dans la syntaxe et un effet un peu brouillon (mais peut-être parce que ton texte est justement inachevé).
Déjà, ton texte est visuellement compact et du coup, il l'est aussi à la lecture. Pense à l'ahérer un peu plus. Aussi, le rythme est rapide, ce qui est à la fois un bon et un mauvais point. Bon car on lit ton texte d'une traite, donc pas de difficulté de lecture. Mauvais point car je trouve que l'ensemble est un peu court et que le travail sur la forme et la construction transparaissent mal.
Je trouve aussi qu'il y a un soucis de vraisemblance ou du moins d'enchainement : le lecteur doit visualiser ce qu'il voit. Or, il est d'abord question d'une rue de la ville, de l'héroïne (ou le héros ? apres tout il n'y a pas d'indication de sexe me semble-t-il) qui court, puis... d'un lac dans lequel il/elle se noie.
Etant donné que tu viens de parler de la ville, quand tu dis que le/la protagoniste est glacé(e) par l'eau, on imagine un ruisseau ou une petite étendue d'eau. Mais un lac, c'est un peu déroutant. Enfin, personelement, ça m'a freiné lors de la lecture. Je te conseille de développer, amener avec plus de liens internes les elements de l'histoire. Ainsi, les soucis d'incoherances s'effaceront (par exemple montre d'avantage qu'il/elle s'éloigne de la ville, ou accentue le fais qu'il/elle entend de plus en plus l'eau, par exemple. Tu peux aussi garder une part de mystére tout en donnant plus de consistance à ton texte).
Enfin, je trouve qu'il y a quelques soucis de syntase, la prose n'est pas toujours très jolie. Mais je vais être plus précise :
"La brume était telle que je ne pouvais guère apercevoir une personne se trouvant à plus de deux cents mètres de moi.
Je ne vais rien vous cacher , ça me foutait les jetons. Mes dents ne faisaient que s’entrechoquer , et mon ventre m’en faisait voir de toutes les couleurs."
=> Alors déjà, il y a une opposition dans le registre de langue (et donc de prose) entre la première phrase et celles suivantes. Et dans le reste du texte, la prose reste assez classique, celle de la narration (c'est-à-dire entre langage habituel et parfois plus familier ou soutenu), malgres quelques petites oppositions. Je pense que tu dois donc soigner ce détail. Tu peux bien spur faire un texte dans un registre un peu plus familier soit pour un passage ou un personnage en particulier soit pour l'ensemble, mais ce doit être justifié. Je te conseille donc de remettre dans un registre plus soutenu les phrases soulignées. Par exemple : "Je ne vais rien vous cacher, cela me faisait peur. Mes dent ne cessaient (pas) de s'entrechoquer (avant ou apres "et", inutile de mettre une virgule) et j'avais une crainte/peur viscèrale (qui peut se dire pour une mauvaise sensation au niveau du ventre, au sens figuré). J'ai un peu modifié car je pense que tu dois d'avantage travailler la "beauté" de la prose à certains moments (si tu comprends ce que j'entends par là).
"Je ne savais pas où j’allais,
mais je savais où je ne voulais plus retourner."
=> Cette structure de phrase n'est pas très jolie, je trouve. Je te propose de la reformuler. En changant seulement "retourner" par "être", par exemple, je trouve ça déjà plus fluide. Tu peux aussi dire quelque chose comme "je ne savais pas où j'allais mais ça m'etais preferable que (de) rester ici".
"Je ne voyais presque rien, mais
je sentais l’odeur des roses, et j’entendais le bruit de l’eau."
=> J'aime bien ce jeux sur les sensations perçues par le/la protagoniste , je trouve ça interessant.
"Puisque ma vue était brouillée, mes autres sen
s ,eux, étaient intensifiés, très intensifiés."
=> 1/ fais attention à la ponctuation et aux espaces et pas seulement ici, aussi à d'autres passages du texte. Il n'y a pas d'espace entre un mot et une virgule (ex: "bla , bla" n'est pas correct), mais il y en a un apres la virgule (ex: "bla,bla" n'est pas correct mais "bla, bla" l'est).
2/ étant donné qu'il y a déjà une amplification avec la répétition du mot "intensifiés" et le terme "très", je pense que tu peux enlever "eux" qui n'est pas très utile et alourdi un peu ta phrase.
"Plus j’avançais, plus ma peur augmentait. Soudain, je ne peux vous expliquer ce qui me passa par la têt
e , je me mis à trottiner, puis à courir, puis à accélére
r , et encore plus, et encore plus."
=> 1/ même remarque que tout à l'heure pour la ponctuation et les espaces (ce qui est souligné).
2/ là où j'ai mis du rouge c'est où ta phrase passe à une autre idée. Je pense que tu dois accentuer la transition par la ponctuation : soit par un point virgule ou bien par deux points, mais pas par une virgule.
3/ Ce qui est en italique, ce sont les termes que je te conseille de modifier. Il y a une gradation dans ton texte, c'est-à-dire que les eléments s'amplifient peu à peu. Et je trouve que les termes "plus" apres encore sont de trop. Je te propose donc de les enlever. Et je te conseille aussi de supprimer le "et" devant le premier "encore" qui lui aussi alourdi la phrase. Ce qui donnerait : "(...) je me mis à trottiner, puis à courir, puis à accélérer,
encore et encore."
"Soudain, je ne peux vous expliquer ce qui me passa par la tête , je me mis à trottiner, puis à courir, puis à accélérer , et encore plus, et encore plus. Puis, plus rien. J’étais tombée."
=> C'est le type de passage qui illustre une des idées que j'ai évoqué au début. A la deuxième ou troisième des phrases de ce passage, tu dois aller à la ligne pour donner plus d'importance à la nouvelle idée développée : celle de la chute dans l'eau.
"Les secondes passèrent, les minutes défilèrent,les heures se
suivèrent,
mais moi j’étais toujours là, dans ce lac gelé."
=> 1/ Encore et toujours, devine quoi... La ponctuation et l'espace ! Je te laisse corriger.
2/ suivèrent => le terme correct est "suivirent" (suivèrent n'existe pas, sauf erreur de ma part)
3/ je ne pense pas que l'opposition ait besoin d'être marqué par "mais", ici. L'idée développée par la phrase est suffisante. Je te conseille donc de remplacer ton "mais" par un "et".
"
Après près de deux heures, mon sang se glaça en commençant par mes pieds, montant dans mes jambes, mon ventre, ma poitrine, mes bras, pour finir dans ma tête,
mon cerveau était comme gelé."
=> Déjà, ta phrase est longue. Si tu la laisse entière, met un point virgule, par exemple. Notamment pour la partie soulignée. Si le cerveau est gelé, c'est le corps et l'esprit qui ne répondent plus et il y a un sens figuré. Tu dois donc mettre plus en valeur ce passage. "Après près" n'est pas très jolie, on bute un peu sur la répétition non très fluide des sonorités. Je de conseille donc de modifier ton début de phrase.
"Quand soudain,je ne bougeais plus,
je ne pouvais plus, c’était finis."
=> Ton final doit être travaillé, surtout avec ce message final et funeste. Je te propose de séparer ta phrase par un point. Et je ne pense pas que le passage souligné soit très utile. Je te propose de finir ainsi : "Quand soudain, je ne bougeais plus. C'était fini (sans "s" à fini)."
Voilou ! J'espère que mon commentaire t'aidera. ^^'