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 Je me sens écrivain mais le suis je vraiment?

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MessageSujet: Je me sens écrivain mais le suis je vraiment?   Je me sens écrivain mais le suis je vraiment? EmptyLun 7 Oct - 14:06

Mon histoire
 
 
Je vais vous raconter une histoire, la mienne, avec force détails. Évidemment, je n’ai accès qu’à une toute petite partie de ma propre histoire. Je ne peux témoigner que de ce dont j’ai réellement été témoin, de ce que j’ai vraiment ressenti et perçu. Parfois, j’émettrai quelques suppositions. Parfois, même, je tiendrai pour acquises certaines d’entre elles.
Cette histoire commence d’une façon très déconcertante. Mais avant de vous la raconter, je vais vous parler des protagonistes sans pour autant avoir une pleine vue sur ce qu’ils sont réellement. Il ne s’agira que de ce que j’ai constaté, ce que j’ai imaginé et parfois ce dont je me suis fait une conviction  à tort ou à raison. Ces personnes ne sont pas des monstres d’autant que je fais partie du tableau et que je m’érige en victime de mon destin. Peut-être est-ce exagéré mais c’est bien le sentiment qui m’anime : celui de la fatalité. Un destin que nous partageons de génération en génération. Une malédiction au féminin que nous femmes, antillaises de surcroît, savons, expérimentons comme immuable.
Combien de fois ai-je entendu ces paroles : « Sa zié pa ka wè tchè pa ka fè mal » ou « dépi i ka ocupé koy di ich li ».
 ("Ce qu'on ne voit pas ne fait pas de mal ou Tout ce qui compte c'est qu'il prenne soin de ses enfants")

Voilà l’absurdité du rôle de la femme antillaise. Elle en a fait sa fierté. Elle se nomme elle même « poto mitan ». (pilier) Elle gère, elle recadre, elle ferme les yeux et pleure en silence. Malédiction « Neg la ». ("du Noir") Où se situe l’homme antillais dans tout ça ! ?
 
Il n’a pas la meilleure place contrairement à ce qu’il s’imagine. Constatons simplement les faits. Victor père et fils une vie d’infidélité, d’inconstance, de technique du pan et aujourd’hui le premier est mort brutalement, dans la souffrance et seul. Pas parce qu’il n’y avait pas sa famille autour de lui. Non du tout ! La femme « poto mitan » que nous nous abstiendrons de juger car elle ne fait que reproduire ce qu’on lui a appris, oublie vite et pardonne tout une fois que le malheur a frappé. Elle était donc là ce jour là mais lui était de toute les manières seul face à sa souffrance et à sa conscience, incapable de demander pardon. Le second vit encore si on peut appeler ça vivre. Il marche sur les traces de son père. Il vit dans le remord mais continue à mener la vie qu’il a toujours menée. La femme de sa vie lui a aujourd’hui tourné le dos. Il en souffre mais persiste.
 
Refermons là la parenthèse et replongeons nous dans l’histoire.
 
En antillaise farouche et ambitieuse, j’ai mené ma vie jusqu’ici sans trop me poser de questions. L’important c’était que ça bouge tout le temps. J’ai toujours été accroc au changement alors que dans le fond je rêvais de stabilité. Je fantasmais même sur cette situation, cet homme, cette famille, cet idéal qui me pousserait à rester en place. Je l’ai donc créé de toute pièce. Dans le fond si on devait me définir je suis un homme avec un cœur de femme. Sans être désagréable à regarder, même ma physionomie est marquée de cette ambiguïté entre masculin et féminin. Ma sexualité ne l’est pas moins. J’aime les hommes avec le même acharnement qu’ils mettent à aimer les femmes. Dans l’acte même, je peux me montrer soumise un instant et dominatrice l’instant d’après. Je ne voudrais changer mon tempérament pour rien au monde. J’aime être là où on ne m’attend pas. Cela fait de moi une prédatrice potentiellement. Mais voilà je suis croyante et cela a toujours été une chose équilibrante dans ma vie jusqu’à il y a peu. C’est cette lumière en mon cœur qui me forçait à me dépasser, à laisser enchaînés mes démons et il y en a tant.
Ces choses que j’avance je les crois vraies et en fais un témoignage non une auto complaisance.
Afin d’être logique, parlons aussi de ce qui cloche. Cette personnalité fougueuse que je décris reste enfermée là, en sommeil, presque en souffrance en réalité. La place que prend ces idéaux dans ma vie est étouffante et plus particulièrement quand vous êtes obligée de constater que tous autour vivent pleinement leur vie. J’ai une personnalité dans le fond très complexe qui convient parfaitement pour expliquer mes nombreux échecs. Je vous ai parlé du destin, de la fatalité mais ce n’est qu’un élément contextuel. Il existe en moi cette dualité que nous portons tous en nous : Ange et Démon. Il s’agit pour chaque individu d’exercer un contrôle nécessaire. Je suis fondamentalement « une femme hypersensible et affective ».
Enfant déjà, je rêvais de sauver le monde, de me marier avec un blanc pour participer à réconcilier nos races. J’avais énormément de créativité pour nourrir mes idéaux. L’absence de mon père était probablement un moteur à cette volonté de se créer un avenir meilleur pour moi mais aussi pour les miens. J’aimais l’humanité et ne voyait en elle que beauté. Quel tableau idyllique me direz-vous. C’est vrai j’étais pleinement heureuse ainsi engoncée dans ma foi en Dieu et en l’humanité. Même après avoir pleuré devant les nouvelles où on pouvait voir constamment la souffrance humaine je pensais sincèrement : « De toute façon ça ne peut durer ! » Et ça me réconfortait. J’aimais la brûlure de mon soleil natal, j’aimais lire, écrire et surtout rêver. J’ai acquis dans l’enfance une étonnante capacité à m’extraire du présent.
Enfant, j’avais besoin d'être protégée, entourée et rassurée. Et j’ai trouvée tout ça chez moi avec mes grands-parents et ma mère. Je me montrais une élève studieuse et intéressée. En sœur aînée je pouvais exercer avec une certaine adresse mon besoin tyrannique de commander, de diriger. Par contre, même si dans le fond je l’étais, je ne laissais jamais paraître ma jalousie, mes caprices, mon agressivité et ma possessivité. Cela aurait mis en péril la parfaite image que je m’étais créée.
La seule chose réelle dans tout ça à l’époque c’était ma timidité et ma réserve. Ça ce n’était absolument pas feint et aujourd’hui encore ça fait partie de moi. J’en joue parfois parce qu’il le faut bien. Il faut pouvoir équilibrer cette forte personnalité et ces faiblesses. Ce caractère personnel et égocentrique et ce besoin d’aimer et d’être aimée en toute humilité. Nous dirons que c’est le projet d’une vie. Une de mes autres capacités est aussi de me montrer douce et conciliante afin de mieux manipuler mon auditoire. Je ne l’utilise que dans les cas où je me sens trahie et manipulée moi-même. Parce que malgré la lourdeur de mes défauts, ce qui fait ma fierté c’est que je crois et j’aime la justice. Quand viendra le jugement divin, je ferai face peu importe les conséquences. Quand on aime la justice on l’aime pour soi c’est sûre mais pour les autres aussi, c’est évident.
L'autonomie, l'indépendance, le courage et le sens des responsabilités sont pour moi de réels atouts pour affronter la vie. Je les cultive ; je tente de me dépasser mais je n’y arrive pas encore parfaitement.
En Amour, car j’aime avec une force et une détermination insoupçonnable, je suis intolérante, fanatique et brutale.
 
J’ai rencontré celui qui reste l’homme de ma vie en 2003. En dépit des souffrances qu’il m’a infligées, il reste le seul dans mon cœur malheureusement. Ces trois enfants que nous avons ensemble matérialisent cet Amour. Je ne me doutais pas du tout de la puissance de ces sentiments, de l’impact de cette rencontre dans mon existence. Mais j’y reviendrai.
C’est un homme profondément sensible et intuitif, fin et particulièrement émotif. Il m’a laissé entrevoir cette part de lui un court instant durant cette année 2003. Mais je me suis vite aperçue du problème qui entre nous crée un fossé. Il s’est forgé une personnalité au sein de laquelle prédomine la maîtrise de soi et de sa vie. Ce pouvait être une bonne chose si elle n’induisait pas directement de ne tenir compte que de ses propres besoins. Il n’y a pas qu’avec moi que cela crée un décalage. Il domine aisément cette émotivité offrant ainsi l’image de quelqu’un de calme et réservé. C’est un homme qui peut se montrer à la fois extraverti, sociable, altruiste et secret, introverti et égocentrique. Il passe d’un extrême à l’autre très aisément. Il a besoin du regard des autres pour exister. Il nourrit  son côté narcissique d’échanges affectifs et de l’émulation qui en découle. Mais a aussi se besoin de solitude pour se ressourcer et préserver son intimité. Une intimité qui dépasse le cadre familial et sentimental. Il aime impressionner par la justesse de son jugement et par sa capacité à prendre conscience du moindre détail de sa vie. Quand il ne peut prétendre à la meilleure place, il se console avec ses expériences passées et le sentiment d’avoir un destin hors du commun. Alors pourquoi se comporte t-il aussi communément ? C’est une question que je n’ose plus me poser. Sa vie est faite d’un curieux mélange d’indépendance et de dépendance principalement affective et sentimentale.
Enfant, c’est la tendance à l’introversion qui a surtout dominé. Timide et vulnérable, il était en quête de réconfort, de reconnaissance et d’attention. Malheureusement, son histoire familiale n’a pas été propice à son épanouissement. Il a une mémoire fascinante de ces instants où se sont ancrées souffrances et incompréhensions. Il en a retiré une capacité forte déplaisante à l’égoïsme. Il peut très facilement se défaire de toute forme d’empathie dans le seul but d’agir comme il l’entend. C’est un homme tolérant et diplomate qui peut se montrer fort rancunier et revanchard.
Vous me direz donc pourquoi rester avec un homme qui présente une telle personnalité ?
Je vous rappelle simplement que la mienne n’est pas plus reluisante. De plus, je ne mesure qu’aujourd’hui la pertinence de cet adage : « Le cœur a ses raisons que la raison elle-même ne connaît pas ! » Il prendra plus encore de force quand je vous aurai conté mon histoire dans son ensemble.
De mes enfants, je ne dirai que peu de choses car elles sont ma vie et n’ont rien à avoir avec tout ceci. Ce sont elles aujourd’hui mon jardin secret. Tout le reste, je le livrerai.
Passons donc à ce qui me tient le plus à cœur aujourd’hui. Ces femmes ! Oui, il faut en parler. Elles ne sont qu’une partie du problème mais tiennent un rôle déterminant dans ma prise de conscience et dans la façon dont se sont déroulées les choses. Dans ma vie de femme, elles sont à la fois des amies et des ennemies. Elles ont participé à ma souffrance mais aussi à ma croissance qui ne s’est pas faite sans douleur.
Naïvement, j’avais en tête l’idée toute faite qu’il existe une solidarité féminine. Une chose impalpable qui faisait qu’une femme ne pouvait faire souffrir une autre femme sans raison valable.
Elles ont toutes évidemment des qualités et des défauts mais je ne les connais pas assez pour en parler. Ce que je peux en dire résulte des interactions que nous avons eues, des discours rapportés et de l’idée que je m’en suis faite. C’est sûr que si elles ont à un moment donné su retenir l’attention de C. c’est qu’il y avait quelque chose à en tirer. D’elles voilà ce que je sais.
P. artiste-chanteuse ayant une relative notoriété est celle que je connais le mieux pour l’avoir côtoyée durant une courte période. Antillaise comme moi-même, elle est ce qu’on appelle généralement une négropolitaine. Nous n’avons donc pas forcément les mêmes valeurs. Elle est aussi le premier amour de C. De ce statut, elle a usé et abusé. Son omniprésence dans ma vie et souvent au pire moment en témoigne. C’est une personne autoritaire et égocentrique mais malgré tout faible. Elle a besoin pour exister de paraître et attache un soin tout particulier à son image. Sa vie affective et familiale n’a jamais été ni équilibrée ni équilibrante. Je n’en dirais pas plus car si cela explique certains de ses actes cela ne regarde qu’elle. Dans ma vie, elle a été un frein certain. Elle a cherché sciemment à consolider des liens déjà morts entre elle et mon conjoint. Plusieurs fois, ils se sont retrouvés à parler avec nostalgie de la belle époque et de la possibilité de la faire revivre. Pendant ce temps, j’attendais patiemment que ça passe sans tout à fait me douter de ce qui se tramait. Ce dont j’avais conscience et très tôt c’est qu’elle n’avait en tête que ses propres intérêts. Il ne s’agissait absolument pas de préserver ce qui avait à un moment compté. Oublier qu’il avait une famille était alors aisé. C. était juste très serviable et disponible. Il était une espèce de solution de secours. Et ça aujourd’hui, je me dis que c’était bien fait pour lui. Ce que je regrette c’est d’avoir lutté inutilement contre cette situation. Au contraire, le challenge de me détrôner l’a encore galvanisé. Je reste volontairement floue sur cette période car je ne souhaite plus lui accorder d’importance. Je n’ai que du mépris pour cette personne et m’en remet à Dieu.
La seconde dont je souhaite parler est elle aussi importante car les interactions que nous avons eu ont été violente et destructrices. Je l’admets je suis allée volontairement à la confrontation. Ce qui m’animait à ce moment là c’était la volonté de reprendre le contrôle de ma vie. Cela m’avait été refusé par le principal intéressé qui se jouait clairement de moi. Il m’a fallu un an pour en arriver aux conclusions que je vais vous énoncer. Il leur a fallu autant de temps pour aller au bout de leur délire.
F. tient encore une part importante dans ma vie. Je pense constamment à cette personne et au mal qu’elle m’a fait. Je vous demande donc d’en tenir compte quand vous me lirez...

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